« Décadente », « ingérable » : la Maison Blanche de Trump théorise la mise sous tutelle de l’Europe et l’affaiblissement de l’UE

La nouvelle Stratégie de sécurité nationale américaine acte un tournant brutal : Donald Trump rompt avec l’Europe, soutient les droites radicales du continent et prépare un ordre mondial où l’UE doit redevenir dépendante et docile.

La Stratégie de sécurité nationale, brochure publiée le 5 décembre par la Maison Blanche, expose noir sur blanc la trahison de l’Europe par Donald Trump et la bande MAGA qui dirigent aujourd’hui les Etats-Unis. Depuis le début de son nouveau mandat, l’Américain avait lâché les Ukrainiens et humilié leur président Zelensky. Peu lui chaut que dans cette guerre il y ait un agresseur et un agressé, l’important pour lui est d’ « en finir », de « stabiliser » l’Europe, et de faire des affaires avec la vaste Russie si riche en ressources naturelles. Dès lors que les Ukrainiens ne se soumettent pas aux conditions de Poutine, il rend Zelensky et son peuple responsables d’une guerre qui leur a été imposée.

Cela, nous le savions. Les Européens le savent mais, dans leur volonté de résistance, ils ne peuvent se passer de l’aide américaine, ce qui explique les ronds-de-jambe diplomatiques, une certaine obséquiosité devant Trump, dans l’espoir que, malgré ses intentions profondes, il ne s’alignera pas complètement sur le diktat poutinien. Kaja Kallas, à la tête de la diplomatie européenne, a cru devoir déclarer : « Les Etats-Unis restent notre grand allié. »

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Trump veut faire de l’Europe un vassal

Cette question de la guerre en Ukraine n’est qu’une partie, presque accessoire, du nouvel ordre mondial voulu par Washington, un véritable renversement de la politique et de la diplomatie américaines depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Un des points de ce retournement s’applique à l’Europe et concerne chacun d’entre nous. Trump entend bien soumettre l’Europe aux Etats-Unis comme il s’applique à le faire de l’Amérique latine. Pour justifier cette ambition, son porte-parole s’attache à nous décrire comme un monde en pleine décadence, reprenant les accusations du vice-président Vance à Munich le 14 février 2025 : un Vieux Continent en peine de natalité, ouvert à toutes les immigrations qu’il est incapable d’arrêter, ennemi de la liberté d’expression, perverti par ses mœurs, en plein naufrage civilisationnel…

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