Des supporters africains pris en étau
Au-delà de ces interdictions totales, l’administration Trump a également imposé des restrictions partielles à une quinzaine de pays, dont plusieurs États africains déjà qualifiés pour le Mondial. Parmi eux figurent le Sénégal et la Côte d’Ivoire, deux nations dont les sélections se sont brillamment qualifiées et dont les supporters rêvaient de transformer les tribunes nord-américaines en marées vertes, jaunes et orange.
Concrètement, ces restrictions ne visent pas les joueurs ni les délégations officielles de la Coupe du monde 2026. En effet, ils bénéficient d’exemptions, mais elles compliquent fortement, voire rendent impossibles, les démarches pour les fans ordinaires. Entre durcissement des critères de délivrance de visas, contrôles renforcés et risque accru de refus, de nombreux supporters sénégalais et ivoiriens pourraient se voir barrer la route des États-Unis. Et ce malgré l’achat de billets et des économies parfois réalisées pendant des années.
Le Mondial 2026 sous tension
La polémique a explosé lorsque plusieurs médias ont relayé l’existence d’un décret ciblant directement les ressortissants sénégalais et ivoiriens. Ils ont évoqué l'interdiction d’entrée sur le territoire américain pour les supporters de ces deux pays. Selon ces révélations, le texte signé par Donald Trump place le Sénégal et la Côte d’Ivoire parmi les États soumis à des restrictions sévères. Elles sont justifiées par des taux de dépassement de visa estimés à 4% pour le premier et 8% pour le second par le département de la sécurité intérieure.
En pratique, cela signifie que, si les joueurs sénégalais et ivoiriens pourront fouler les pelouses nord-américaines, nombre de leurs compatriotes resteront, eux, bloqués aux portes du rêve mondial. Ils seront pris en étau entre une politique migratoire ultra-restrictive et la promesse d’un tournoi présenté comme ouvert à tous. À l’heure où les stades s’apprêtent à vibrer, la décision de Donald Trump fait planer une ombre lourde sur ce Mondial 2026. Elle transforme ce qui devait être une fête universelle en révélateur brutal des fractures politiques et des inégalités d’accès au spectacle planétaire.