À partir du 1er janvier 2026, cette mesure prendra fin. Sans ce filet de sécurité, les fournisseurs devront acheter leur électricité directement sur le marché de gros, à des tarifs dépendants des fluctuations internationales. Résultat ? Les consommateurs seront plus exposés à la volatilité des prix.
Le contexte n’aide pas non plus. Après la guerre en Ukraine, le bouclier tarifaire instauré par le gouvernement pour limiter les hausses successives de factures doit également disparaître. En clair, les ménages vont retrouver un marché beaucoup plus libre… et donc plus imprévisible.
Pour éviter une envolée incontrôlée, l’État et EDF ont signé un nouvel accord fin 2023 : le Versement nucléaire universel (VNU). Ce dispositif prévoit que toute l’électricité nucléaire produite soit vendue au prix du marché. Cependant, si EDF engrange des revenus supérieurs à un certain seuil, une partie sera prélevée et redistribuée sous forme de réduction sur les factures.
L’UFC-Que Choisir tire déjà la sonnette d’alarme : selon l’association, la fin de l’ARENH pourrait entraîner une hausse moyenne de 250 euros par an pour un foyer type dès 2026. Sans “prix plancher” clairement établi, le marché risque de se répercuter directement sur les factures des ménages, en particulier pendant les périodes de forte consommation hivernale.
Ce changement marque aussi la fin d’une ère : celle d’un tarif plus encadré via la régulation de l’État. À la place, le nouveau système reposera sur le jeu de l’offre et de la demande, à l’image des autres marchés européens.
Les experts du secteur estiment que le VNU pourrait, à long terme, favoriser un équilibre entre rentabilité pour EDF et protection du consommateur, certes, mais dans l’immédiat, les effets risquent d’être douloureux, surtout pour les foyers modestes.
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