Donald Trump ne cesse d’alterner propos belliqueux et provocations verbales tout en se posant en homme de paix rêvant d’être reconnu comme tel par un prix Nobel. L’annonce du président américain de reprendre les essais nucléaires peut s’inscrire ans cette lignée.
La dissuasion nucléaire repose sur la rationalité supposée de ceux qui brandissent la menace de cette arme ultime. Dans son dernier discours à la Chambre des Communes en 1955, le Premier ministre britannique d’alors Winston Churchill s’inquiétait déjà de ses limites en relevant « qu’elle ne fonctionne pas avec Hitler dans son bunker » . Jusqu’ici tous les protagonistes du conflit ukrainien qui, depuis l’attaque de grande ampleur lancée par la Russie en février 2022, se déroule à l’ombre du nucléaire, sont restés dans le cadre de la grammaire du nucléaire telle qu’elle s’était forgée pendant les quarante-cinq ans de la guerre froide. Y compris Vladimir Poutine qui est déraisonnable mais pas irrationnel malgré les rodomontades de ses proches à commencer par l’ex-Premier ministre Dmitri Medvedev. Mais le recours de plus en plus fréquent dans le narratif du régime russe à ces menaces banalise dangereusement l’arme atomique et son éventuel emploi jusqu’ici resté le tabou ultime.
L’annonce de Donald Trump, peu avant sa rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping en Corée du Sud, de reprendre les essais nucléaires américains fait pour cela sens même s’il ne s’agit de sa part que de répondre aux discours agressifs du maître du Kremlin. Ce dernier a annoncé la mise au point d’un nouveau missile intercontinental à propulsion nucléaire – le Bouverestnik (oiseau de tempête) censé être unique en son genre – qui, après 13 essais infructueux ces dernières années, a réussi un vol de 14 000 kilomètres. Peu après il présentait aussi un surpuissant drone sous-marin le Poséidon, lui aussi à propulsion nucléaire.
Pour les étapes de cuisson complètes, rendez-vous sur la page suivante ou sur le bouton Ouvrir (>) et n'oubliez pas de PARTAGER avec vos amis Facebook.